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« Pour améliorer l’efficacité du traitement contre les ulcères et prévenir les récidives, il est impératif de mettre en place un programme alimentaire et un mode d’entrainement adaptés. »
Je fais partie de la génération de vétérinaires qui a bénéficié des progrès incroyables de la technologie pour améliorer à la fois, la qualité du diagnostic, mais aussi, le suivi au long cours des pathologies de l’estomac des chevaux.
Les endoscopes modernes nous permettent d’avoir un diagnostic certain, de grader les lésions, de suivre leur évolution et donc l’efficacité des traitements et des mesures de prévention mis en place. Les signes cliniques peuvent être tellement variés, voire absents, qu’il est parfois difficile de suspecter la présence d’un syndrome ulcéreux. Une bonne connaissance du patient et de son environnement permet de détecter précocement des changements discrets comme une légère perte de poids, ou encore, un changement de caractère ou de qualité du poil. Il faut aussi envisager la présence d’ulcères en cas de baisse de performances que l’on ne peut pas expliquer par d’autres pathologies, notamment des appareils locomoteur ou respiratoire. |
Lorsque le diagnostic est établi, la gestion passe à la fois par le traitement médical qui est facile à mettre en œuvre mais reste onéreux et surtout, par l’adaptation de l’environnement et des habitudes alimentaires.
Quand cela est possible, la mise à l’herbe reste la solution idéale d’accès au fourrage. Le cheval est un « brouteur permanent » dont l’estomac se vide toutes les vingt minutes environ ; il a donc besoin d’un accès régulier à un fourrage appétant et pas trop grossier. La distribution de foin autoclavé ou trempé, dans un filet ou tout autre dispositif destiné à ralentir sa consommation est, à mon avis, une bonne alternative à l’herbe quand la mise au paddock n’est pas possible. Dans tous les cas, il faut impérativement distribuer le fourrage au moins vingt minutes avant la ration pour tamponner les sécrétions acides de l’estomac grâce à la salive et limiter la fermentation des glucides contenus dans les concentrés. |
L’utilisation d’un aliment spécifiquement formulé pour les chevaux à sensibilité digestive est bien sûr recommandée et, il est également important de ne pas distribuer de ration juste avant ou juste après le travail.
Enfin, l’accès permanent à une eau de bonne qualité et tempérée est impératif, car cela permet de diluer les sécrétions acides de l’estomac, mais aussi, de stimuler la vidange gastrique et la motricité digestive.
Les facteurs limitants au diagnostic sont uniquement liés à :
En ce qui concerne le traitement médical, la limite est souvent financière car les médicaments sont chers et la durée du traitement peut être longue selon la sévérité des lésions.
Pour améliorer l’efficacité du traitement et prévenir les récidives, il est impératif de mettre en place un programme alimentaire et un mode d’entrainement adaptés. Il est parfois nécessaire de passer par une période de repos pour permettre aux lésions de cicatriser. Quand la guérison est obtenue, il faut envisager tous les facteurs de risque et limiter au mieux possible leur expression. L’observation du cheval et l’attention portée à des changements même subtils, sont les meilleurs atouts dans la détection précoce et la prévention de ce syndrome, qui reste trop fréquent chez les chevaux au travail quelle que soit leur activité. |