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L'alimentation précédant la compétition est primordiale pour maintenir le cheval en forme.
Pour savoir comment nourrir son cheval avant une compétition, le premier élément à considérer est la nature de l’exercice à effectuer. Les conseils ne sont pas les mêmes pour un cheval de CSO et un cheval d’endurance. Des changements importants de l’alimentation sont à éviter pour prévenir tout risque de colique. Il peut par contre être intéressant de moduler légèrement l’alimentation habituelle pour permettre au cheval d’exprimer le maximum de ses capacités pendant l’épreuve. Le type d’aliment, la quantité distribuée et l’intervalle entre le repas et le début de l’exercice ont d’importantes conséquences sur les capacités physiques de l’athlète durant l’épreuve. L’attention devra être d’autant plus importante, que l’effort est de plus longue durée (endurance et concours complet).
Il est clairement établi que la durée entre le dernier repas et la compétition a une influence sur le métabolisme du cheval. Lawrence (1993) a montré qu’un repas riche en énergie (aliment granulé ou céréales) distribuée trois heures avant l’exercice diminuait les quantités de glucose et d’acides gras libres présentes dans le sang pendant cet exercice. Il a également été précisé qu’une diminution de la quantité d’aliment distribuée (3, 2 ou 1 kg) ne réduisait pas le phénomène.
Cross, endurance
Les chercheurs pensent que cela pourrait avoir des effets gênants pour la performance lors d’efforts de longue durée. En effet, lors d'un effort de ce genre, le métabolisme aérobie entre en action et utilise les lipides (acides gras libres) comme source d’énergie. Donner un repas de granulés de 4 à 6 heures avant l’épreuve permet au cheval de courir avec plus de réserves énergétiques utilisables, que lorsque ce repas est donné dans un délai inférieur à 3 heures.
CSO, course
A l’état actuel des recherches, les scientifiques n’ont pas mis en évidence un effet positif ou négatif sur la performance, d’un repas de céréales ou granulés distribués dans les trois heures qui précèdent l’épreuve. (Lawrence, 1993, Journal of Nutrition)
Quelques recommandations (Geor, 2000, The Horse)
Une étude menée sur des chevaux de courses a montré qu'un foin offert en quantité importante ou à volonté, augmenterait le rythme cardiaque et la production d'acides lactique pendant l'effort.
Ceci ralentit le processus de récupération. De plus, l'ingestion de fourrage provoque une augmentation du poids corporel, par un mécanisme de rétention d'eau au niveau de tube digestif.
Cette augmentation de poids n'est pas vraiment favorable à la performance lors d'une épreuve de CSO ou en course. Les chercheurs proposent de limiter la quantité de foin offerte la vieille de l'effort mais pas de supprimer. Cela prévient les phénomènes néfastes et permet de préserver la bonne santé du tube digestif. Les chercheurs s'accordent pour dire que l'alimentation du jour ou même de la veille de l'épreuve, influe de façon importante sur la métabolisme du cheval durant l'exercice. A l'état actuel des recherches, ils ont pu proposer quelques recommandations.
Il leur reste cependant beaucoup à découvrir sur le sujet, notamment à propos des impacts réels sur la performance.
PAGAN, 1999, Equine Veterinary Journal